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Latling: 12th International Colloquium on Latin Linguistics
Alma Mater Studiorum, Università di Bologna
Bologna, Italy
June 9–14, 2003


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Muriel LENOBLE, Facultés universitaires Saint-Louis, Bruxelles

Prédication et infinitif passif impersonnel

L'analyse syntaxique de certains infinitifs passifs rencontrés chez César, Salluste et Tacite laisse perplexe : ainsi, dans ut [...] posset resisti "pour permettre la résistance" (B.G. 3,63,2), on peut s'interroger sur l'emploi du passif resisti au lieu de l'actif resistere. La tournure est certes à rapprocher du passif dit "impersonnel" du type uenitur "on vient". Mais ce type de passif fonctionne généralement comme prédicat soit d'une proposition à un mode personnel (ex. : a nostris [...] resistitur "les nôtres résistent" - B.G. 5,40,4), soit d'une proposition infinitive (ex. : [respondit] ipsi uero nihil nocitum iri "[il répondit] qu'à lui en personne il ne serait fait aucun mal" - Caes., B.G. 5,36,2). De fait, lorsqu'un tel infinitif passif suit un verbe déclaratif comme respondit, c'est cette analyse qui s'impose. Mais lorsqu'il suit un verbe de possibilité, de convenance ou d'obligation, l'analyse est moins évidente. Par exemple, dans ut [...] posset resisti ou cum ad arma concurri oporteret "comme il fallait courir aux armes" (B.G., 2,20,1), l'analyse des infinitifs passifs pourrait balancer entre deux pôles : soit des prédicats de propositions infinitives (sujets ou compléments), soit de simples infinitifs sujets ou compléments comme si les infinitifs étaient actifs. Y a-t-il concurrence entre deux constructions syntaxiques ou l'emploi d'un infinitif actif ou passif relève-t-il d'un problème stylistique? Il est, en effet, frappant de constater que la construction "oportet + infinitif actif" n'est jamais attestée dans B.G. I-VII (notons seulement deux emplois d' "oportet + infinitif déponent" : 1,16,5 et 1,23,1). De même, dans cette œuvre, potest impersonnel (attesté treize fois) n'est jamais suivi d'un infinitif actif.
Par un examen du corpus et des caractéristiques révélées pour les attestations de ces infinitifs passifs impersonnels employés avec des verbes tels potest, conuenit ou oportet, et par une réflexion de type fonctionnel sur les critères de la prédication, je tenterai donc d'évaluer la pertinence d'analyser ces infinitifs comme des prédicats de propositions infinitives, dès lors parfois réduites à un seul mot (comme dans ut [...] posset resisti), et de mettre en évidence les éventuelles contraintes qui pèsent sur cette construction.




Most recent modifications: February 18, 2003 – latling@classics.unibo.it
Source: Dipartimento di Filologia Classica e Medioevale
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