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Sándor KISS, Université de Debrecen
Anaphore et coordination dans les textes latins tardifs
Depuis l'ouvrage classique de Harweg (Pronomina und Textkonstitution, 1968), on admet le caractère cohérent d'un texte si celui-ci repose sur une chaîne de représentation pronominale ininterrompue. L'étude de cette représentation anaphorique a beaucoup avancé depuis (cf. par ex. Apothéloz : Rôle et fonctionnement de l'anaphore dans la dynamique textuelle, 1995), et c'est une entreprise prometteuse que d'appliquer certaines nouvelles distinctions au latin. Nous voudrions le faire du point de vue diachronique, en nous concentrant sur les procédés relevés dans les textes postclassiques ; en même temps, nous inclurons dans l'analyse les conjonctions de coordination, chargées elles-mêmes d'une fonction quasi-anaphorique. On constate que dans certains textes narratifs de l'antiquité finissante (l'Itinerarium Egeriae, les Getica de Iordanes, entre autres), les liens anaphoriques peuvent devenir extrêmement riches, jusqu'à la redondance : pour certaines raisons qui restent à trouver, la cohésion des phrases voisines est renforcée, et les éléments conjonctifs connaissent eux-mêmes une restructuration sémantique. (Exemple illustrant les nouveaux modes de construction : Verum autem in ipsa summitate montis illius mediani nullus commanet etc., Egeria III, 5.) L'investigation s'étendra aux modifications du système pronominal et à certains types de renvois lexicaux, qui assurent la cohésion textuelle sur un autre plan.
Most recent modifications: February 18, 2003 latling@classics.unibo.it Source: Dipartimento di Filologia Classica e Medioevale No rights can be derived from the information on this Internet-page.
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